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Le bilan de l'attentat des mosquées en Nouvelle-Zélande s'alourdit

Quarante-neuf personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi dans des attentats contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, selon les autorités, un terroriste étant identifié comme un extrémiste de droite australien.

La Première ministre Jacinda Ardern a décrit l'une des "journées les plus sombres" jamais vécues par cette nation du Pacifique Sud réputée paisible après ces attaques, les pires contre des musulmans dans un pays occidental. 

Des témoins ont raconté avoir vu des corps ensanglantés. Des enfants et des femmes figureraient parmi les morts. La police a demandé aux gens de ne pas partager "des images extrêmement pénibles" après la mise en ligne d'une vidéo montrant un homme blanc se filmant en train de tirer sur des fidèles dans une mosquée.

"Il est clair qu'on ne peut que décrire cela comme une attaque terroriste", a déclaré Mme Ardern, ajoutant que 20 personnes avaient été grièvement blessées. "Pour ce que nous en savons, (l'attaque) semble avoir été bien planifiée".

Le terroriste à l'une des mosquées de Christchurch, localité de l'Ile-du-Sud, était un ressortissant australien, a révélé à Sydney le Premier ministre Scott Morrison, le décrivant comme "un terroriste extrémiste de droite". 

Le nombre exact de terroristes n'était pas connu mais Mme Ardern a déclaré que trois hommes étaient en garde à vue. La police a précisé que le terroriste avait été inculpé pour meurtres, ajoutant que des engins explosifs improvisés avaient été désarmés par les militaires.

Un Palestinien présent dans l'un des lieux de culte a raconté qu'il avait vu un homme être abattu d'une balle dans la tête.

Des vidéos et des documents circulant sur internet, mais non confirmés officiellement, semblent indiquer que l'assaillant a publié son attaque sur Facebook Live. 

L'AFP a étudié ces images, qui ont depuis été retirées. Des journalistes expérimentés dans les techniques de vérification estiment qu'elles sont authentiques.

Un "manifeste" mis en ligne sur des comptes liés à la même page Facebook fait référence aux thèses du "grand remplacement" circulant dans les milieux d'extrême droite et qui théorise la disparition des "peuples européens". 

Les deux cibles connues étaient la mosquée Masjid al Noor dans le centre de la ville -- où 41 personnes ont péri, selon la police-- ainsi qu'une seconde mosquée, à Linwood, dans la banlieue.

Un témoin a raconté au site internet d'information Stuff.co.nz qu'il était en train de prier à la mosquée Masjid al Noor sur l'avenue Deans quand il a entendu des tirs. En prenant la fuite, il a vu sa femme morte devant l'édifice religieux.

Un autre homme a dit avoir vu des enfants se faire abattre. "Il y avait des corps partout".

Un témoin a expliqué à Radio New Zealand qu'il avait entendu des coups de feu et vu quatre personnes gisant au sol, "avec du sang partout".

Les forces de l'ordre avaient imposé un bouclage du centre-ville avant de lever les mesures quelques heures plus tard. La police a demandé aux fidèles d'éviter les mosquées "partout en Nouvelle-Zélande".
 

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